Publié dans Politique

80e Assemblée générale de l’ONU - Madagascar ratifie un Accord majeur pour la protection des océans 

Publié le mercredi, 24 septembre 2025

Vers une meilleure protection de notre patrimoine marin, un patrimoine partagé et vital pour toutes les nations. En marge de la prestigieuse 80ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, la Grande île a officiellement déposé mardi dernier son instrument de ratification de l'Accord sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales, communément appelé « Accord BBNJ » (Biodiversity Beyond National Jurisdiction).

Cette démarche souligne un engagement fort en faveur de la protection des vastes étendues océaniques et consolide la position de Madagascar sur la scène mondiale en matière de gouvernance maritime. L'Accord BBNJ vise à combler un vide juridique crucial en matière de protection des océans et de leur biodiversité dans les zones ne relevant d'aucune juridiction nationale – la haute mer. Ces espaces, représentant environ les deux tiers de l'océan mondial, sont des trésors de vie et des régulateurs climatiques essentiels, mais aussi des zones particulièrement vulnérables à la surpêche, à la pollution et aux impacts du changement climatique. En rappel, Madagascar a signé cet accord, l’année dernière, à New York avant cette ratification.

Au-delà de son impact environnemental, la ratification confère à Madagascar un poids diplomatique accru. Elle renforce sa position dans les négociations internationales futures sur les affaires maritimes et lui donne une voix plus influente dans la défense de ses intérêts stratégiques, particulièrement dans l'océan Indien. Cette démarche confirme la vision d'une politique étrangère proactive, axée sur la promotion du développement durable et de la coopération internationale. En s'engageant fermement dans la gouvernance des espaces maritimes mondiaux, Madagascar affirme son rôle d'acteur responsable et visionnaire sur la scène internationale. Cet accord aborde quatre questions principales dont les ressources génétiques marines et le partage juste et équitable des avantages, les mesures telles que les outils de gestion par zone, y compris les aires marines protégées, les évaluations d’impact sur l’environnement ainsi que le renforcement des capacités et le transfert de technologies marines. Ce dernier pilier est crucial pour permettre aux pays en développement, tels que Madagascar, de participer pleinement à la gouvernance des océans, en leur fournissant les moyens techniques et les connaissances nécessaires. En ratifiant cet accord, la Grande île se positionne comme un acteur clé dans la préservation de ces écosystèmes fragiles et de leur immense potentiel.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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